IFLA WLIC 2014 | #6 Peter Lor

Peter Lor is a member of the LTR Standing Committee. You can read a focus we made on him in january. We got the opportunity to interview him during the last WLIC in Lyon.

Peter Lor est membre du Standing Committee de la section LTR. Vous pouvez lire l’article que nous avons écrit sur lui en janvier dernier. Nous avons eu le plaisir de l’interviewer lors du congrès international à Lyon. L’interview est disponible en version française.

– Since when are you in the Library Theory and Research section ?

I’m on my second term, I think I started in 2009 but I’m not quite sure. I think it was in 2009, so I’m on the second year of my second term. That is now, in the standing committee, but I’ve been in the section longer. In IFLA, remember you can belong to different sections and I think I chose Library Theory and Research quite a long time ago.

 

– Why did you choose Library Theory and Research ?

Because at that stage I was a university lecturer, I was professor at a school of information studies, at the University of Wisconsin, Milwaukee, United States. I had just finished my term of Secretary General of Ifla, between 2005 and 2008. And then I decided I would choose the Library Theory and Research section because I do research and I think that we need some theory as well as just doing things.

 

– What do you think Library Theory and Research can bring to people ? You just said we need some theory too, are they other things ?

I think that librarians need to know why they’re doing things and they need to be aware of the context in which they’re doing it : the social context, the cultural context, the political context. If we are professionals, that means we have to reflect on what we do. That requires that there must be some people to do research. I like embanning theory and research in the title of the section because research should contribute to building theory and theory contributes to research. And very often, people have to do research because they’re studying, because they need to make a career, they need to have a list of publications on their CV. Linking research to some theory is essential to make contributions that fit into a theoretical context and so that’s why I like the fact that our section is concerned not just by research but by theory too. To my mind, the two have to be linked.

 

– Do you think it fits to librarians or universitaires to do research, or both should do a little ?

I think research is a big word, with a big R, but there is also research which is not so grand. When we chose particular systems, or when we decide what services to deliver to users, we need to observe and make decisions the best on what we found. We’re really doing practical research, not the research with a big R. I certainly think that every professional should have some understanding of how to do research, that we don’t do stupid things. You also need to be able to understand research. When people come up here to talk, like I’m talking here, I’m talking and it sounds very impressive but you need to be able to listen to that critically, to be able to evaluate what the research says. Such a lot of research is reported in the media, like research about things like smoking or drug use, all these sort of things you see in the newspapers. And so often the statistics are presented in a misleading way so we, as librarians, shall be able to see it. We don’t have to have very fancy statistical skills but we should be able to see when statistics are not presented correctly. I often find students – masters and doctoral students – use very sophisticated statistics on very basic data. We need to be able to understand what statistics we are using and what they are useful for. I feel very strongly that before we start asking questions we should think about the answers we might get.

 

 

Version française:

– Depuis quand faites-vous partie de la section Library Theory and Research ?

J’en suis à mon second mandat et je pense que j’ai commencé en 2009, mais je ne suis pas sûr. Je pense que c’était en 2009, donc j’en suis à la deuxième année de mon second mandat, en ce qui concerne ma participation au Standing Committee, mais j’ai été dans la section depuis plus longtemps. A l’IFLA, il faut se rappeler que l’on peut appartenir à différentes sections et j’ai choisi la section LTR il y a assez longtemps.

– Pour quelle raison avez-vous choisi la section LTR ?

A cette époque, j’étais professeur à l’université, dans une école d’études de l’information à l’Université du Wisconsin à Milwaukee, aux États Unis. Je venais mon mandat de Secrétaire Général de l’Ifla, de 2005 à 2008. Ensuite, j’ai décidé de choisir la section LTR parce que je faisais de la recherche et je crois que l’on a besoin de faire de la théorie autant que simplement faire des choses.

– Selon vous, que peut apporter la section LTR aux gens ? Vous venez de dire que nous avons aussi besoin de théorie, y a-t-il d’autres choses ?

Je pense que que les bibliothécaires ont besoin de savoir pourquoi ils font les choses and pour cela, ils ont besoin de connaître le contexte dans lequel ils travaillent : le contexte social, le contexte culturel, le contexte politique. Si nous sommes des professionnels, cela signifie que nous devons réfléchir à ce que l’on fait. Et cela requiert que certaines personnes fassent de la recherche. J’aime rassembler la théorie et la recherche dans le nom de la section car la recherche permet de construire la théorie, et la théorie contribue à la recherche. Très souvent, les gens ont besoin de faire des recherches parce qu’ils étudient, parce qu’ils doivent construire une carrière, parce qu’ils ont besoin d’avoir une liste de publications sur leur CV. Relier la recherche à un peu de théorie est essentiel pour faire des contributions qui s’insèrent dans un contexte théorique et c’est pour cette raison que j’aime le fait que notre section n’est pas seulement concerné par la recherche mais aussi par la théorie. Selon moi, les deux doivent être reliés.

– Pensez-vous qu’il appartient aux bibliothécaires ou aux universitaires de faire de la recherche, ou est-ce que chacun devrait en faire un peu ?

Je pense que le mot « recherche » est un grand mot, avec un grand R, mais il existe aussi de la recherche qui n’est pas si imposante. Quand on choisit un système en particulier, ou lorsqu’on décide des services à mettre en place pour les usagers, nous avons besoin d’observer et de prendre les meilleures décisions selon ce que nous avons trouvé. Nous faisons de la recherche pratique, pas de la recherche avec un grand R. Je pense vraiment que tous les professionnels devraient comprendre comment faire de la recherche, pour ne pas faire de choses stupides. Nous avons aussi besoin de comprendre la recherche. Quand des gens viennent parler, comme je parle ici, je parle et ça sonne très impressionnant mais vous devez être capable d’écouter de façon critique, être capable d’évaluer ce que la recherche dit. Une grande partie de la recherche est reportée dans les médias, comme celle sur la cigarette ou l’usage de drogues, toutes ces choses que vous pouvez lire dans les journaux. Très souvent les statistiques sont présentées de façon trompeuse et nous, en tant que bibliothécaires, devrions pouvoir le voir. Nous n’avons pas à avoir de fantastiques compétences en statistiques, mais nous devrions pouvoir voir quand les statistiques ne sont pas présentées correctement. Je trouve souvent que les étudiants – les étudiants de master et de doctorat – utilisent des statistiques très sophistiquées pour des données très basiques. Nous devons comprendre les statistiques que nous utilisons et pourquoi elles nous sont utiles. Je pense vraiment qu’avant de poser des questions, nous devrions penser aux réponses que l’on pourrait trouver.